Manque de preuves, 489 années et Village modèle
Deux films de Hayoun Kwon sont projetés en continu sur grand écran : Manque de preuves et 489 années.
Le samedi soir, son film Village modèle fait partie du programme de courts métrages conçu en collaboration avec Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains.
Manque de preuves (2011), 10 min.
« Le père d’Oscar est le chef du village, un sorcier qui croit à la malédiction des jumeaux. Un jour, il a tenté de tuer ses deux fils : Oscar a assisté au meurtre de son frère puis a réussi à s’échapper, à sortir du Nigéria et à s’exiler en France. Il a demandé l’asile mais sa demande a été refusée faute de preuve.»
Manque de preuves mêle forme documentaire et cinéma d’animation en images 3D.
489 années (2016), 11 min.
Nous pénétrons dans la DMZ, la zone frontière entre les deux Corée. À travers le regard d’un ancien soldat sud-coréen, nous découvrons sa beauté et ses dangers. Zone soi-disant démilitarisée, la DMZ est remplie de mines non identifiées.
Manque de preuves et 489 années mettent en scène des récits. Quelle est la part des faits et de l’imagination dans ce qu’ils racontent ? L’usage de la 3D permet à Hayoun Kwon de maintenir le doute.
Village modèle (2014), 9 min
C’est l’histoire d’un village fantôme construit par la Corée du nord : un lieu doublement paradoxal, réel mais inaccessible depuis la frontière sud-coréenne, que l’on peut seulement imaginer. Il est conçu comme un décor de cinéma, avec des maisons vides et inhabitées. À partir d’images glanées sur Internet, Hayoun Kwon a reconstitué le vrai-faux village sous la forme d’une maquette très précise en matière transparente, qu’elle a ensuite filmée.