Jean-Sylvain Bieth est né en 1955 à Cambrai.
Depuis 1980, il développe une réflexion sur la responsabilité de l’homme, tant dans le champ de l’art, que dans le champ politique et éthique. Ses œuvres utilisent de nombreux matériaux — poussière d’argile, plomb, verre pilé, poudre d’ébène, etc. — qui sont mis en forme de façon à provoquer chez le spectateur un réel « choc » physique. Si les premières œuvres sont fortement teintées de la philosophie de Friedrich Nietzsche et d’Arthur Schopenhauer, depuis quelques années, cette influence a laissé la place à une réflexion plus large, non dénuée d’un pessimisme fondamental, qui exhorte le spectateur à une expérience individuelle de l’œuvre dans le contexte d’une conscience historique.
Le matériau utilisé est crucial dans l’œuvre de Jean-Sylvain Bieth et est mis en forme de façon à provoquer une expérience qui prend en compte tous les sens. C’est la raison pour laquelle Jean-Sylvain Bieth utilise toujours les matériaux réels — essence, lessive, amiante, éther, alcool, chocolat, argent, etc., de manière à introduire une réalité plus prégnante dans les installations qu’il met en place. De la même manière, lorsqu’il utilise des composantes plus « classiques », telles la peinture, la mine de plomb ou l’aquarelle, il les envisage comme matériaux.
Les livres utilisés pour les grandes installations que sont Phœnix, My Kingdom For A Horse ou encore La Parole Donnéeentrent dans la même catégorie.
Ses dernières œuvres englobées sous le titre générique GedankenExperiment —expérience de la pensée— ne font que confirmer la ligne de conduite que s’est imposée Jean-Sylvain Bieth depuis plus de vingt ans.
Il a enseigné la sculpture dans des Écoles supérieures des Beaux-Arts, à Dunkerque puis à Nantes.
Expositions personnelles
La Contre-dépouille