Isabelle Rodriguez

Sorcelin est un village des Monts du Lyonnais. La narratrice y a vécu enfant ; elle venait souvent près de l’orphelinat abandonné, celui dont les pensionnaires et les religieuses étaient toutes mortes de la grippe espagnole à la fin de la grande guerre. Elle se sentait un peu coupable, elle dont le nom vient d’Espagne.

Elle y revient trente ans plus tard. Le village a bien changé et le vieux bâtiment est aujourd’hui aux mains des promoteurs. Qui donc va pouvoir maintenant s’occuper des fantômes des orphelines ?

Dans ce premier roman repéré par la critique, Isabelle Rodriguez parle des bouleversements du monde rural en une trentaine d’années, mais aussi de la puissance de l’imaginaire enfantin, de la persistance des souvenirs et du poids des noms. Plasticienne, elle travaille souvent à partir d’archives et d’images qu’elle collectionne minutieusement.