Olivier Domerg

« Rien ne s’écrit sans préalables. Il faut être sur place, passer du temps, se fondre dans l’espace, aller et venir, prendre des notes, accepter de ne rien comprendre parfois, aller et venir souvent, prendre des notes, accepter aussi de ne rien savoir, d’être vierge de tout savoir quant aux lieux et aux choses, de s’en remettre totalement à cette ignorance qui est le point de départ le plus sûr, pour voir les choses comme pour la première fois, comme une succession de premières fois, et porter sur elle un regard neuf.
(…)
Pas d’autre méthode que d’écrire les choses à leur contact, face à elles ou devant elles, ou encore, en leur sein. Pas d’autre solution qu’être dans un lieu pour écrire ce lieu ; qu’être dans le paysage pour écrire le paysage ; c’est à dire qu’être traversé par eux, nourri et agi par eux. »

C’est ainsi qu’Olivier Domerg définit sa démarche pour venir travailler à Arromanches et dans ses environs immédiats.

Il souhaite aussi, grâce à cette résidence “faire un pas de plus dans un aspect de [son] projet d’écriture qui tourne autour de cet énoncé à la fois insistant et énigmatique (« le paysage c’est la guerre »), questionnant sur place aussi bien l’océan, le ciel, la côte et les sensations qu’ils provoquent, que les « vestiges tangibles du débarquement », leurs présences bien réelles et la façon dont, peut-être, ils altèrent et/ou reconfigurent le paysage normand.”