La 1ère édition de Route panoramique, en 2015, multipliait les points de vue sur le site d’Arromanches en présentant des œuvres explicitement inspirées par ce lieu. La 2ème édition réunit des écrivains et des artistes qui parlent de voyages choisis ou contraints.
La romancière israélienne Orly Castel-Bloom est venue travailler à la Villa La Brugère près des plages du débarquement, cadre de son prochain roman. Elle nous parle de son Roman égyptien, portrait d’une famille juive originaire d’Égypte. Sylvain Prudhomme, qui a longtemps vécu en Afrique, évoque, dans Légende, les choix opposés de cousins dont l’un est berger et l’autre chasseur de papillons au bout du monde.
Dans Les cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva parle avec humour de l’histoire de son pays, la Bulgarie. Inspirée par la vie de Nathanaël West, Marcelline Delbecq nous fait par sa lecture de West imaginer des paysages des États-Unis et les scènes de films qui s’y déroulent. Claire Audhuy nous fait découvrir les poèmes bouleversants écrits à 13 ans par un déporté du camp de Terezin, Hanuš Hachenburg. Elle est accompagnée dans sa lecture par Tristan Lescêne au violoncelle. Baptiste Cogitore montre ensuite des extraits de son film sur Hanuš Hachenburg, Le fantôme de Theresienstadt.
Il est aussi question de traversées dans les vidéos projetées en continu : dans Océan, 33°02’47 » S/52°04’00 »N, l’artiste chilien Enrique Ramírez nous fait suivre le voyage d’un porte-conteneurs de Valparaiso à Dunkerque. Adéla Babanová évoque avec des images d’archives un tunnel entre la Tchécoslovaquie et la mer Adriatique. Quant à l’artiste coréenne Hayoun Kwon, elle utilise la vidéo 3D pour nous raconter l’exil d’un jeune Nigérian ou les angoisses d’un soldat sud-coréen à la frontière avec la Corée du Nord.
Les films de Raphaël Botiveau, Seydou Cissé, Hayoun Kwon, Enrique Ramírez, et celui de Christian Rizzo et Iuan-Hau Chiang présentés lors de la soirée de courts métrages parlent aussi d’exil, de migration et de rencontres entre des civilisations éloignées.
C’est face à la mer que nous écoutons la nouvelle création sonore de Dominique Petitgand, La voix dans le vide, dont il nous présente les différentes parties lors de trois séances d’écoute différentes.
Le roman égyptien
Légende
Le cœur est un feu.
West
Les cosmonautes ne font que passer.
Manque de preuves, 489 années et Village modèle
Return to Adriaport
Océan 33°02’47″S / 52°04’00″N
Le fantôme de Theresienstadt
London Calling
Le Voyage des pierres
Deux faisceaux blancs groupés et rotatifs
Paysage Tokyo
La voix dans le vide