Écrire en langue étrangère
La rencontre réunit trois écrivaines nées dans un pays de l’est de l’Europe, vivant aujourd’hui en France et ayant fait le choix d’écrire en français. Après nous avoir présenté leur travail, elles expliquent pourquoi elles ont choisi d’écrire dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle.
Auteure réputée en Pologne, Maja Brick écrit maintenant en français. Opéra anatomique (Gallimard, 2012) retrace le voyage en occident du tsar Pierre Le Grand. Un roman baroque sur le pouvoir, la cruauté, les mises en scène et les machinations. Lors de sa résidence à la Villa La Brugère, Maja Brick a terminé Élégance noire, l’histoire de Hugo Boss et de son entreprise. Elle y raconte comment le tailleur allemand a fait fortune en travaillant pour le pouvoir nazi.
Aliona Gloukhova, auteure biélorusse, a récemment publié son premier roman Dans l’eau je suis chez moi (Gallimard, Verticales, 2018). Sous une forme très libre, sensible et drôle, elle y évoque son enfance à Minsk et la disparition de son père lors d’un naufrage. À partir de ces éléments autobiographiques, elle peint un tableau à la fois tendre et critique de la société biélorusse des années 1990.
Les faits qui ont inspiré Dans l’eau je suis chez moi font l’objet d’un documentaire réalisé par Elitza Gueorguieva. Elle en présente quelques images. Romancière, cinéaste et performeuse, Elitza Gueorguieva est elle-même l’auteure d’un roman autobiographique Les cosmonautes ne font que passer. Auteure bulgare écrivant en français, elle participe à la table ronde sur ce que signifie « Écrire en langue étrangère ».
Rencontre organisée en partenariat avec l’IMEC et Époque, le salon du livre de Caen.