Les cosmonautes ne font que passer.
Enfant, elle voulait devenir cosmonaute comme Iouri Gagarine, son héros. Et puis un jour, tout a basculé, le régime est tombé. Alors elle est devenue fan de Kurt Cobain…
Avec un regard faussement naïf et beaucoup d’humour, Elitza Gueorguieva décrit la vie en Bulgarie avant et après la chute du communisme.
«Ton grand-père est communiste. Un vrai, te dit-on plusieurs fois et tu comprends qu’il y en a aussi des faux. C’est comme avec les Barbie et les baskets Nike, qu’on peut trouver en vrai uniquement si on possède des relations de très haut niveau. Les tiennes sont fausses…»
La petite fille ne comprend pas toujours ce qui se passe. Quand sa mère a abattu une cloison dans l’appartement, on n’en a pas fait une histoire. Alors, pourquoi parle-t-on tellement de ce mur de Berlin qui est tombé ? D’abord, c’est qui, Berlin ?
« Ce premier roman a trouvé le ton elliptique et malicieux pour conjuguer l’univers intérieur de l’enfance avec les bouleversements de la grande Histoire. Grâce à la naïveté fantasque de sa jeune héroïne, Les cosmonautes ne font que passer (Verticales, 2016) donne à voir comment le politique pénètre la vie des individus, détermine leurs valeurs, imprègne leurs rêves, et de quelle manière y résister. »
Dans sa conférence-performance, Elitza Gueorguieva lit des extraits de son roman, elle montre un film et quelques objets rescapés.