Route Panoramique 2019

Gilles Desplanques

L’île de béton et Les boues rouges

14.09.2019 - 15.09.2019

Villa Saillet

Projection vidéo en continu.

Avec ses figures d’égarés, qu’il interprète lui-même, Gilles Desplanques fait entrer le spectateur dans un monde proche du nôtre mais où quelque chose a basculé.

Dans L’île de béton (2016, 9′), librement adapté de la nouvelle de J.G. Ballard, un homme vit sous les ponts d’une grande métropole, Séoul. Il apparaît comme la figure loufoque du naufragé moderne.

Les boues rouges (2017, 10′) nous emmène dans un univers désolé où plus rien ne pousse. Seuls quelques vestiges de végétations calcinées subsistent. Un homme en tenue de protection chimique y marche seul. Tel Sisyphe, il achemine des pneus trouvés çà et là, sans véritable but.

Il y a en effet quelque chose d’absurde dans l’univers de Gilles Desplanques. Une absurdité liée aux effets pervers de notre civilisation : inhumanité des grandes villes, destruction de la nature par certaines entreprises industrielles (Les boues rouges a été filmé au milieu des résidus de bauxite à Gardanne). Mais ses personnages ne semblent pas désespérés et on se sait jamais, dans ses œuvres, ce qui l’emporte : le ludique ou le tragique. « Il faut imaginer Sisyphe heureux » écrivait Camus auquel Gilles Desplanques fait référence quand il parle de son film Les boues rouges.

Gilles Desplanques

Gilles Desplanques

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