Lectures-performances
Olivier Domerg : Le temps fait rage (éditions Le Bleu du ciel, 2015) et L’articulation du visible (éditions Le Mot et le Reste, 2005).
« Le temps fait rage est le troisième volet d’un ensemble consacré à la montagne Sainte-Victoire, ré-envisagée du point de vue de l’écriture et dans une reconsidération générale du motif et de sa perception. Neuf chants-séquences, expérimentant d’autres façons d’engager le « combat de l’expression », tel un tableau « vocal et mouvementé », possédant chacun son identité et sa poétique propres, le tout rappelant lointainement la forme du « sonnet », un « sonnet » en prose, tendu, haletant, glissant d’une page à l’autre.
Un peintre révolutionnaire. Une montagne devenue universelle. Des tableaux vocaux et mouvementés rappelant lointainement la forme du sonnet. Le paysage est sans fin, le chant pareil. Tout a lieu en lieu lumineux et obscur. Des martinets tracent dans le ciel des phrases qui s’effacent à la seconde. Le temps fait rage. »
L’Articulation du visible constitue une expérience sensorielle, tant il renvoie à l’élémentaire : les couleurs, l’océan, la lumière, le vent, le corps. Le lieu dont le livre parle s’appelle le Gored (« la pêcherie » en Breton) et se situe sur la côte de Plozévet, village du Finistère, à quelques kilomètres de la Pointe du Raz. Mais ce livre aurait très bien pu s’écrire ailleurs, sur d’autres rivages où, pareillement, les variations de temps et d’océan, proposent des changements presqu’à vue du paysage.
Yoann Thommerel : Mon corps n’obéit plus, éditions NOUS, 2017
Il « éprouve depuis le plus jeune âge l’indocilité de son corps et, contrairement à ce que son entourage pouvait espérer, la maturité n’a rien arrangé. Aujourd’hui encore, son corps refuse obstinément de se plier à certaines consignes omniprésentes dans nos vies, et notamment à celle-ci : apprendre à rester à sa place et à ne pas dépasser les limites.
En se lançant dans l’écriture, l’auteur a cette fois-ci décidé d’être plus que jamais à l’écoute de ce corps. C’est avec lui qu’il a écrit et c’est ensemble qu’ils diront ces quelques poèmes du débordement. »
« Dans pas longtemps, mon corps sera une clameur, mon corps sera un million. »