Sophie Divry

Le sujet du roman est grave : la jeune Sophie, écrivaine à ses heures, est au chômage. Elle tire le diable par la queue et ses fins de mois sont des casse-tête. Avec quarante euros devant soi, les choix sont difficiles. Payer l’électricité ou acheter à manger ? Vendre un objet mais lequel ? Que dire à sa famille ?

Mais, un jour, le diable sort de la salle de bain !  Non, les problèmes de Sophie ne vont pas se régler d’un coup de baguette magique ou par quelque pacte diabolique. Le sujet se prête mal à un happy end naïf. C’est le ton du livre qui change. Passé un début réaliste, nous voici dans un univers loufoque décrit avec fantaisie et de façon toujours cocasse. Sophie Divry s’amuse : elle joue avec les mots et la typographie, elle mêle les registres de langage et nous propose… des « bonus » ! Une écriture d’une liberté réjouissante qui contraste évidemment avec la situation du personnage.

Souci d’échapper au misérabilisme ? Sans doute. Mais aussi volonté de quitter ce registre naturaliste qui était celui du précédent roman de Sophie Divry.

Quand le diable sortit de la salle de bain est paru aux éditions Noir sur blanc, dans la collection Notabilia, en 2015.